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& il exprime les supérieures par les mêmes chiffres avec un point, 1. 2. 3. &c.

C’est-là précisément la méthode que Rousseau a publié comme de lui en 1743, & dont il donne un précis au mot

notes dans son Dictionnaire de musique, sans indiquer ni dans l’un, ni dans l’autre endroit la source où il avoit puisé. Il est fâcheux pour un philosophe aussi ami de la vérité qu l’étoit Rousseau, qu’on ne puisse supposer qu’il ait eu de son côté la même idée que le Pere Souhaitty, puisqu’à la fin d l’article systême de son Dictionnaire, il nomme le Pere Souhaitty parmi d’autres auteurs de systêmes, mais sans faire connoître nulle part en quoi consistoit celui de ce religieux. Or comme le Pere Souhaitty n’a jamais fait d’autre systême que celui d’une nouvelle maniere de noter la musique, & que Rousseau le cite, il le connoissoit donc ; puisqu’il le connoissoit, que ces deux systêmes n’en sont qu’un, Rousseau a donc donné comme de lui, ce qui étoit d’un autre.*

[*Essai sur la Musique, Tome III. page 688.]

Ce syllogisme est bien digne de vous, Monsieur ; on ne vous accusera pas de l’avoir puisé dans une source étranger. Avec tout cela il me surprend. Comment pouvez-vous pense que Jean-Jaques n’eût pas été frappé d’une inconséquence qui vous choque ; & qu’il eût eu l’ineptie de parler du Pere Souhaitty, s’il avoit voulu s’emparer de ce que ce religieux appelle très-improprement sa découverte, puisqu’il étoit si peu connu, que, même selon vous, Jean-Jaques n’avoit qu’à se taire pour faire croire qu’il ne le connoissoit pas ? La bonne soi qui pas besoin d’adresse, ne fait point de gaucheries. mais vous