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Je ne dis pas que cela soit : je dis seulement que cela est croyable, & que l’extravagance que vous attribuez à Rousseau, ne l’est pas.

4°. Enfin, que rien n’est plus facile à accorder que tout cela, avec la phrase qu’on a lue, non, telle que Rousseau l’a écrite, mais mutilée, & par conséquent dénaturée par vous avec autant de mal-adresse, que de perfidie. Que tout cela est aussi clair que le jour ; & qu’il ne l’est pas moins qu’il faut être d’une bêtise inouie, ou d’une méchanceté atroce pour dire en pareil cas, un philosophe qui affectoit tant d’austérité devroit-il avancer une pareille fausseté si aisée à détruire ? Je vous demande pardon, Monsieur,..... non, c’est au public que je le demande, de me laisser emporter jusqu’à vous dire des vérités aussi humilianres heureusement son équité me rassure ; il sentira que vous rendez la modération impossible. Eh ! où est la personne honnête qui pourroit de sang-froid vous voir fronder les moyens dont, selon vous, Jean-Jaques se sert pour esquiver des reproches que, selon tout ce qui a le sens commun, il ne mérita jamais, vous, qui pour assurer le succès de vos noirceurs, employez des moyens aussi petits, aussi bas, que la soustraction de l’adverbe peu, qui dans la préface du Dictionnaire précede l’adjectif importans, & celle de la derniere phrase du seul passage de cette préface que vous ayez rapporté ? Qui ne seroit révolté de vous entendre dire d’un air léger, il ne faut que lire & comparer, tandis que vous devriez tomber aux genoux du Public, pour le supplier de n’en rien faire ?.....Monsieur, je vous ai déjà demandé qui vous étiez i je vous demande présent ce que vous ambitionnez