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devenoit plus impardonnable ; ou bien a-t-il jugé convenable de sauver à M. le Baron, l’embarras d’indiquer cette autre cause postérieure, ? Il semble que M. d’Alembert ne compte pas tellement sur les mémoires du très-estimable M. Stosch, qu’il n’ait la précaution d’en faire un usage fort discret.... Mais ne seroit-ce pas cette phrase, ceci est bien postérieur, &c. supprimée par M. d’Alembert, qui l’auroit engagé à faire écrire des injures à Mylord par Jean-Jaques, au lieu de lui en faire dire ? Si je ne me trompe, Jean-Jaques n’a pas revu Mylord, depuis l’affaire de M. Hume ; & dans ce cas là, il n’a pas pu lui dires des injures : mais il auroit pu lui en écrire ; on peut donc le supposer sans choquer la vraisemblance : en voilà allez pour mettre à l’aise M. d’Alembert, bien moins attaché, quoiqu’il en dise, à la vérité, qu’à la vraisemblance, que la fureur de nuire à Jean-Jaques, lui fait cependant par fois négliger.

J’en possede toutes les lettres en propre original. Posséder en propre original toutes les lettres d’une querelle !..... Quel jargon ! Un Allemand obligé d’écrire en françois, à un savant qui ne l’entendroit pas, s’il lui écrivoit en allemand, a bien des droits à notre indulgence. Mais le bon sens est de tous les pays ; & M. le Baron, qui a TANT VOYAGÉ devroit bien, INTELLIGENT comme il l’est, connoître un peu mieux la langue françoise, adoptée dans presque toutes les cours de l’Europe.

Il (Mylord blâmoit beaucoup Rousseau, disant qu’il faisoit des folies pour faire parler de lui. L’excellent ami que ce bon Lord !.... Cependant malgré les justes plaintes qu’il avoit contre Jean-Jaques, (avoir des plaintes contre quel