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LETTRE D’UNE ANONYME, À UN ANONYME, OU PROCÈS DE L’ESPRIT ET DU COEUR DE M. D’ALEMBERT.

AVEC LES PIECES JUSTIFICATIVES.

Nous voici, Monsieur, au moment du triomphe des notes. Aujourd’hui les auteurs négligent le corps de leurs écrits ; & rejettent dans les notes, ce qu’ils imaginent de plus saillant : c’est-là sur-tout qu’ils parlent de J. J. Rousseau ; & comme parler de lui, quand on est Encyclopédiste, Académicien*

[* Il faut pourtant excepter le courageux auteur de cette épitaphe, si simple, si noble, si touchante, & qui convient si bien à son sujet.

Entre ces peupliers paisibles,

Repose Jean- Jaques Rousseau :

Approchez cœurs droits & sensibles,

Votre ami dort sous ce tombeau,

C’est au nouvel Académicien qu’il appartient de faire, & de mériter des éloges.] &c. &c. &c. c’est le diffamer, il ne fort plus d’ouvrages du redoutable attelier de ces Messieurs, qui ne contiennent quelques notes consacrées à la diffamation de ce grand homme. MM. Diderot & l’éditeur Négeon étoient dignes de donner