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Diderot, qui a intimement *

[*Ceci exige un petit commentaire, pour l’édification des lecteurs peu au fait de ces liaisons intimes. Elles ont en effet existé, mais elles se sont brusquement converties, d’une part, en éloignement, dès que Jean-Jaques a appris à connoître ces prétendus amis ; d’une autre part, en haine, d’abord sourde, aujourd’hui très-déclarée, dès que ces Messieurs se sont vus pénétrés, & en ont pressenti la conséquence. (Note de M. Du Peyrou.)] vécu avec Jean-Jaques, sois non-seulement bourrelé, mais aveuglé par ses remords, pour n’avoir pas senti que, s’il l’a ménagé dans ses Mémoires, (ce qu’on ne manquera pas de croire, de quelque façon qu’il soit traité) il rend ces ménagemens inutiles, & s’accuse lui-même, par les lâches précautions qu’il prend contre la publicité de cet ouvrage ; puisqu’il est clair qu’il ne craint tant d’y trouver son portrait, que parce qu’il est sûr d’avoir fourni des traits odieux à son peintre. Voilà ce que pensent les gens qui s’y entendent. Pour moi, qui ne suis qu’une bonne femme, tout ce que je conclus de cette Note, c’est que ces Messieurs ne croyent pas aux Revenans. Mais vous, Monsieur, que je veux continuer d’estimer, quoique vous ayez négligé de tirer une ligne de démarcation entre ces deux Notes, si différentes par l’objet qu’elles traitent, par le but auquel elles tendent, & même par le style qui les caractérise, comment le cri de votre conscience ne vous a-t-il pas averti de l’énorme injustice que vous commettiez, en ne faisant aucune mention de M. l’EDITEUR NÉGEON ? Oh ! Depuis le factum de M. Hume, j’ai les EDITEURS en grande recommandation ; & sur-tout M. l’EDITEUR NÉGEON. Vous me direz, sans doute, que cette façon de parler est impropre, inusitée.....Tant pis Monsieur, tant pis ! Que