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je craignois de n’en être plus susceptible : il me sembloit que perpétuellement irritée par les noirceurs que chaque jour voit éclore contre mon vertueux ami, je devois avoir perdu cette

bienveillance universelle, dont il nous a peint les effets d’une maniere si touchante.

La neuvieme lettre adressée à M. d’Alembert répond à celle qu’il avoit lui-même adressée le 18 septembre 1779 à MM. les Rédacteurs du Mercure de France, & qu’ils insérerent dans celui du 25 du même mois.

La dixieme lettre intitulée, Réponse anonyme à l’Auteur anonyme de la réponse à la réponse faite aussi par un anonyme, à la lettre que M. d’Alembert a adressée par la voie du Mercure, aux amis de J. J. Rousseau, qui méritent qu’on leur réponde, réfute un article du Mercure du 27 novembre 1779, qui porte pour titre Réponse à la lettre que M. d’Alembert à insérée dans le Mercure, pour justifier l’article qui regarde J. J. Rousseau dans l’éloge de Mylord Maréchal. Ce titre qui n’a pas le sens commun, comme on le verra dans ma réponse, m’a donné l’idée du titre dont je l’ai affublée : son ridicule entortillage m’a séduite ; il m’a paru piquant de faire assaut d’extravagance avec le secourable anonyme : j’ai pensé que si je pouvois le surpasser en cette partie, qui est incontestablement la seule où il excelle, à plus forte raison pourrois-je l’emporter sur lui dans celles où il n’excelle pas. Puissent mes lecteurs juger que cette espérance ne m’a point trompée !

L’onzieme lettre du 10 septembre 1780 est intitulée, Errata de l’Essai sur la Musique ancienne & moderne, ou lettre à l’Auteur de cet Essai, par Madame ***. Ce titre est justifié par la