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elles fussent même sans vraisemblance.*

[*Voyez le recueil des lettres de M. J. J. Rousseau, & les autres pieces relatives à sa perfécution & à sa défense : le tout transcrit d’après les originaux. ] La lecture de ce qui s’est passé à Motiers - Travers, les conduit au-delà, le corps de l’ouvrage qui nous reste à examiner, sert à les appuyer encore.

En le commençant, M. Hume donne la date de sa correspondance avec M. Rousseau (1762), & la lettre qu’il reçut de lui en remerciement de ses offres, au commencement de année suivante

“Ce n’eût point par vanité, dit - il, que je publie cette lettre, car je vais bientôt mettre au jour une rétraction de tous ces éloges, c’est seulement pour compléter la suite de notre correspondance & pour faire voir qu’il y a

long- tems que j’ai été disposé à rendre service à M. Rousseau."

"Notre commerce avoit entièrement cessé jusqu’au milieu de l’été de l’année derniere.”

Il ne sera pas hors de propos de le remarquer. L’envie que M. Hume avoit d’obliger M. Rousseau, partoit d’une disposition générale & honnête, qu’ont les gens de bien a rendre service ; si le docte Anglois eût senti quelques dispositions de préférence pour lui, s’il eût été plus particuliérement affecté de ses peines que de celles de tout autre infortuné, la correspondance qu’il avoit entamée avec chaleur, n’eût pas dormi pendant près de trois années ; elle n’auroit vraisemblablement pas eu d’autre suite, si M. Hume n’eût appris par un tiers que