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secretes que nous ignorons, & je soupçonne que ce n’est autre chose que la discipline olographe & le serment à la

Classe ; ce sont des pieces qu’il faut avoir dans votre sac & qui rendront l’énigme claire. Ce soupçon est fortifié par la réponse catégorique que fit dernièrement M. le diacre losqu’on lui signifia l’arrêt du Conseil d’Etat, par lequel il lui est ordonné de catéchiser tous les quinze jours dans la chapelle Boveresse, sa réponse fut qu’il respectoit infiniment les ordres du Gouvernement, mais qu’il étoit obligé d’obéir à la Classe ; ce diacre là mérite d’être bientôt Pasteur. Voilà donc l’autorité Souveraine qui a pour rivale celle de la Classe, & l’institut d’Ignace qui prend racine parmi nous. Vous voyez que le général des Jésuites étoit bien instruit du caractere personnel de M. le Pasteur de Motiers, lorsqu’il lui adressa il y a quelque tems, les Missionnaires dont je vous ai parlé ; & qu’il est très-probable, comme on l’allure, que M. le Pasteur déjà membre honoraire étranger de la société, qui a obtenu la même faveur pour M. le diacre, ne tardera pas à être fait provincial de nos contrées. Si désormais il leur arrive encore de faire face au Souverain on les excuser sans doute, puisqu’ils doivent obéir à l’institut de la compagnie des Pasteurs, & à celui de la compagnie de Jésus plutôt qu’à Dieu & au Prince.

À la fin de sa capucinade*

[*Page 194.] il dit : il ne faut plus de Pasteurs, plus de consistoire, plus de culte ; répondez -lui qu’il faut vraiment de tout cela, mais qu’il faut sur-tout des