Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/275

Cette page n’a pas encore été corrigée

mais on ne perd pas ainsi le respect à un ambassadeur du Seigneur Jésus, & il faut se contenter de le renvoyer aux instructions de son divin Maître, qui lui ordonne assez expressément d’être soumis aux Puissances supérieures.

Vous avez vu*

[*Page 193.] un trait qu’on lit & qu’on relit encore avec la même surprise : en parlant des constitutions de l’Etat, l’Auteur dit : Dieu me garde d’y porter jamais atteinte, elles me sont trop précieuses mais n’y a-t-il pas aussi des constitutions ecclésiastiques que mon état m’oblige à soutenir ? Ce mais n’y a-t-il pas aussi est en effet le langage d’un vrai patriote, c’est-à-dire, que lorsque vous réclamez les constitutions de l’Etat en faveur des citoyens, M. le Pasteur de Motiers réclame les constitutions ecclésiastique pour lui & ses pairs ; voilà une opposition assez formelle & cependant il ajoute avec sa logique ordinaire, que les constitutions civiles & les constitutions ecclésiastiques tendent de concert au bien de la société & au maintien de la religion. Demandez-lui encore ici, ce qu’il entend par constitutions ecclésiastiques que son état l’oblige à soutenir, distinctes des constitutions de l’Etat, & qu’il place à l’opposite en façon d’équilibre par son mais n’y a-t-il pas. Il ne peut pas être question des constitutions ecclésiastiques connues de chacun, & que M. le Pasteur de Motiers n’est pas plus appelle à soutenir que le dernier des citoyens, vu que ce soin est donné aux seuls Châtelains & Maires ou à leurs Lieutenans, par les termes mêmes de ces constitutions ; comptez qu’il s’agit donc ici de constitutions