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sur la religion, jugez quelle fut ma surprise, à la lecture que je fis des Lettres de la Montagne, qui parurent sur la fin de l’année. Il m’en envoya un exemplaire avec une lettre que j’insere ici.*

[*Que le lecteur se mette à ma place, & qu’il juge ce que je devois penser moi qui suis Pasteur, lorsque je vis jusques à quel point M. Rousseau outrageoit un Clergé si distingué & si respectable ! J’avoue que je fus peu reconnoissant de l’exception que M. Rousseau a bien voulu faire de moi dans la note des Lettres de la Montagne, édition d’Amsterdam pag 78, puisqu’il me sembloit que ce blâme odieux qu’il a affecté de jetter sur le Clergé Geneve, réjaillissoit en quelque façon sur moi & généralement sur tous les Ministres de la religion. Celui qui manquer indécemment à un Magistrat respectable, peut bien oser injurier des Ministres de la religion, qui n’ont pour toutes armes que la charité & la patience. ] Je vis par ces écrits qu’il se dévoiloit & que ce n’étoit plus le Curé Savoyard qui parloit, M. Rousseau lui-même.