Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t13.djvu/81

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


RÉFUTATION


Du Discours qui a remporté le Prix à l’Académie de Dijon en 1750, par un Académicien de Dijon qui lui refusé son suffrage[1].




PRÉFACE

DE L’ÉDITEUR

DU DISCOURS,

AVEC LES REMARQUES CRITIQUES.


La Littérature a ses cometes comme le Ciel. Le Discours du Citoyen de Geneve doit être mis au rang de ces phénomenes singuliers, & même sinistres pour les Observateurs crédules. J’ai lu, comme tout le monde,

  1. (a) Cette réfutation parut imprimée en 1751 en un volume in-8o. de 132 pages en deux colonnes, dont l’une contenoit le Discours de Rousseau, & l’autre la Réfutation : M. Rousseau y répondit par une lettre qui se trouve à la page 153 du second volume des Mélanges : cet Académicien de Dijon supposé se trouva être M. Le Cat, Secrétaire perpétuel de l’Académie de Rouen, & c’est ce qui occasionna le désaveu de l’Académie de Dijon, que l’on trouvera ci-après : cette Réfutation non plus que les deux Pieces suivantes n’ont été insérées dans aucun Recueil des Écrits de M. Rousseau : mais elles nous ont paru si essentielles pour l’éclaircissement de cette fameuse dispute que nous avons jugé convenable de la joindre à toutes les autres pieces qui parurent sur cette matiere.