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la comparaison des plantes de ce canton avec celles de votre Isle. Si j’osois me flatter, Madame la duchesse, que mes observations pussent avoir pour vous le moindre intérêt, le desir de vous plaire me les rendroit plus importantes, & l’ambition de vous appartenir me fait aspirer au titre de votre herboriste, comme si j’avois les connoissances qui me rendroient digne de le porter. Accordez-moi, Madame, je vous en supplie, la permission de joindre ce titre au nouveau nom que je substitue à celui sous lequel j’ai vécu si malheureux. Je dois cesser de l’être sous vos auspices, & l’herboriste de Madame la duchesse de Portland, se consolera sans peine de la mort de J. J. Rousseau. Au reste, je tâcherai bien que ce ne soit pas là un titre purement honoraire, je souhaite qu’il m’attire aussi l’honneur de vos ordres, & je le mériterai du moins par mon zele à les remplir.

Je ne signe point ici mon nouveau nom & je ne date point du lieu de ma retraite,*

[*Le château de Trye où M. Rousseau étoit sous le nom de Renou] n’ayant pu demander encore-la permission que j’ai besoin d’obtenir pour cela. S’il vous plaît en attendant m’honorer d’une réponse, vous pourrez Madame la duchesse l’adresser sous mon ancien nom à Mess......... qui me la seront parvenir. Je finis par remplir un devoir qui m’est bien précieux, en vous suppliant, Madame la duchesse, d’agréer ma très-humble reconnoisance & les assurances de mon profond respect.