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usant un peu trop familiérement de la liberté que vous m’aviez accorde ; tout ce que je crains, c’est que quelque contre-tems fâcheux n’ait retardé mes lettres ou les réponses quoi qu’il en soit, il m’est si essentiel d’être bientôt tiré d peine que je n’ai point balancé, Monsieur, de vous adresse encore l’incluse, & de vous prier de vouloir bien donner v soins pour qu’elle parvienne à son adresse ; j’ose même vous inviter à me donner des nouvelles de Madame de Warens, je tremble qu’elle ne soit malade. J’espere, Monsieur, que vous ne dédaignerez pas de m’honorer d’un mot de réponse par le premier ordinaire : & afin que la lettre me parvienne plus directement, vous aurez, s’il vous plaît, la bonté de me l’adresser chez M. Barcellon, huissier de la bourse en rue basse proche du Palais : c’est-là que je suis logé. Vous ferez une œuvre de charité de m’accorder cette grace, & si vous pouvez me donner des nouvelles de M. Charbonnel, je vous en aurai d’autant plus d’obligation. Je suis avec une respectueuse considération.