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de dresser sur les pieces que vous m’avez envoyées un mémoire dont je joins ici la copie, afin que vous voyez si j’ai pris le sens qu’il falloir. J’aurai le tems, si vous vous hâtez de me répondre, d’y, faire les corrections convenables, avant que de le faire donner ; car la cour ne reviendra de Fontainebleau que dans quelques jours. Il faut d’ailleurs que vous vous hâtiez de prendre sur cette affaire les instructions qui vous manquent ; & il est, par exemple, fort étrange de ne savoir pas même le nom de baptême des personnes dont on répete la succession : vous savez aussi que rien ne peut être décidé dans des cas de cette nature, sans de bons extraits baptistaires & du testateur & de l’héritier, légalisés par les magistrats du lieu & par les ministres du Roi qui y résident. Je vous avertis de tout cela afin que vous vous munissiez de toutes ces pieces, dont l’envoi de tems à autre servira de mémoratif, qui ne sera pas inutile. Adieu, ma chere maman, je me propose de vous écrire bien au long sur mes propres affaires, mais j’ai des choses si peu réjouissantes à vous apprendre que ce n’est pas la peine de se hâter.

MÉMOIRE.

N. N. De la Tour, gentilhomme du pays de Vaud, étant mort à Constantinople, & ayant établi le fleur Honoré Pelico, marchand François pour son exécuteur *

[* M. Miol avoit mis procureur, sans faire réflexion que le pouvoir du procureur cesse à la mort du commettant ] testamentaire, à la