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SCENE II.
DIGIZE, CARIME.
Digize.
Venez-vous insulter à mon sort déplorable ?
Carime.
Je viens partager vos ennuis.
Digize.
Votre fausse pitié m’accable
Plus que l’état même où je suis.
Carime.
Je ne connois point l’art de feindre :
Avec regret je vois couler vos pleurs.
Mon désespoir a causé vos malheurs ;
Mais mon cœur commence à vous plaindre ;
Sans pouvoir guérir vos douleurs.
Renonçons à la violence,
Quand le cœur se croit outragé :
A peine a-t-on puni l’offense,
Qu’on sent moins le plaisir que donne la vengeance
Que le regret d’être vengé.
Digize.
Quand le remede est impossible,
Vous regrettez les maux où vous me réduisez ;