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considérable par son mérite personnel & par sa grande naissance, considérée principalement en Lorraine comme étant l’une des

grandes Maisons de ce pays-là, & à la cour du Roi de Pologne où elle avoit beaucoup d’amis, à commencer par le Roi même ; il me parut que tout le monde étoit choqué de cette imprudence, que l’on appelloit impudence. Voilà ce que j’en savois quand je reçus une lettre du Comte de Tressan, qui en occasionna d’autres, dont je n’ai jamais parlé à personne, mais dont je crois vous devoir envoyer copie sous le secret, ainsi que de mes réponses ; car quelque indifférence que j’aye pour les jugemens du Public, je ne veux pas qu’ils abusent mes vrais amis. Je n’ai jamais eu sur le cœur la moindre chose contre M. Palissot, mais je doute qu’il me pardonne aisément le service que je lui ai rendu.

Bonjour, mon bon & cher Concitoyen ; soyons toujours gens de bien, & laissons bavarder les hommes. Si nous voulons vivre en paix, il faut que cette paix vienne de nous-mêmes.