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qu’il peut y avoir eu de ma faute dans la promtitude avec laquelle ; ces lettres ont couru, sans votre consentement ni le mien.

Je suis avec les sentimens du plus sincere de vos admirateurs, Monsieur, &c.

P. S. Je suppose que vous avez reçu ma réponse du 10 de ce mois.

LETTRE À M. DE BOISSI. De l’Académie Françoise, Auteur du Mercure de France.

Paris le 4 Novembre 1755.

Quand je vis, Monsieur, paroître dans le Mercure, sous le nom de M. de Voltaire, la lettre que j’avois reçue de lui, je supposai que vous aviez obtenu pour cela son contentement ; & comme il avoit bien voulu me demander le mien pour la faire imprimer, je n’avois qu’à me louer de son procédé, sans avoir à me plaindre du vôtre. Mais que puis-je penser du galimathias que vous avez inséré dans le Mercure suivant sous le titre de ma réponse ? Si vous me dites que votre copie étoit incorrecte, je demanderai qui vous forçoit d’employer une lettre visiblement incorrecte, qui n’est remarquable que par son absurdité ? Vous abstenir d’insérer dans votre ouvrage des écrits ridicules, est un égard que vous devez, sinon aux Auteurs, du moins au public.

Si vous avez cru, Monsieur, que je consentirois à la publication