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union perpétuelle, de votre obéissance aux loix, de votre respect pour leurs Ministres, que dépend votre conservation. S’il reste parmi vous le moindre germe d’aigreur ou de défiance, hâtez-vous de le détruire, comme un levain funeste d’où résulteroient tôt ou tard vos malheurs & la ruine de l’Etat. Je vous conjure de rentrer tous au fond de votre cœur, & de consulter la voix secrete de votre conscience. Quelqu’un parmi vous connoît-il dans l’univers un Corps plus integre, plus éclairé, plus respectable que celui de votre Magistrature ? Tous ses membres ne vous donnent-ils pas l’exemple de la modération, de la simplicité de mœurs, du respect pour les loix, & de la plus sincere réconciliation ? Rendez donc sans reserve à de si sages Chefs cette salutaire confiance que la raison doit à la vertu ; songez qu’ils sont de votre choix, qu’ils le justifient, & que