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qui fait proprement le fond de la science du musicien m’a paru un point si important, que j’ai cru en devoir faire l’objet essentiel de ma méthode. L’explication suivante montre comment on parvient par mes caractères à déterminer tous les intervalles possibles par leurs genres et par leurs noms, sans autre peine que celle de lire une fois ces remarques.

Nous distinguons d’abord les intervalles en directs et renversés, et les uns et les autres encore en simples et redoublés.

Je vais définir chacun de ces intervalles considéré dans mon système.

L’intervalle direct est celui qui est compris entre deux sons dont les chiffres sont d’accord avec le progrès, c’est-à-dire que le son le plus haut doit avoir aussi le plus grand chiffre, et le son le plus bas le chiffre le plus petit. (Voyez la pl. Exempl. 3.)

L’intervalle renversé est celui dont le progrès est contrarié par les chiffres : c’est-à-dire que si l’intervalle monte le second chiffre est le plus petit, et si l’intervalle descend le second chiffre est le plus grand. (Voyez la pl. Ex. 4.)

L’intervalle simple est celui qui ne passe pas l’étendue d’une octave. (Voyez la pl. Ex. 5.)

L’intervalle redoublé est celui qui passe l’étendue d’une octave. Il est toujours la réplique d’un intervalle simple. (Voyez Exemple 6.)

Quand vous entrez d’une octave dans la suivante, c’est-à-dire que vous passer de la ligne au-dessus ou au-dessous d’elle, ou vice-versa, l’intervalle est