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multiplier les chiffres, ou suppléer à cela par quelque nouveau signe qui détermine l’octave où l’on chante, autrement l’ut d’en haut étant écrit 1 aussi bien que l’ut d’en bas, le musicien ne pourrait éviter de les confondre, et l’équivoque aurait lieu nécessairement.

C’est ici le cas où la position peut être admise avec tous les avantages qu’elle a dans la musique ordinaire sans en conserver ni les embarras, ni la difficulté. Etablissons une ligne horizontale sur laquelle nous disposerons toutes les notes renfermées dans la même octave, c’est-à-dire depuis et compris l’ut d’en bas jusqu’à celui d’en haut exclusivement. Faut-il passer dans l’octave qui commence à l’ut d’en haut ? Nous placerons nos chiffres au-dessus de la ligne. Voulons-nous, au contraire, passer dans l’octave inférieure laquelle commence en descendant par le si qui suit l’ut posé sur la ligne ? Alors nous les placerons au-dessous de la même ligne. C’est-à-dire que la position qu’on est contraint de changer à chaque degré dans la musique ordinaire ne changera dans la mienne qu’à chaque octave et aura, par conséquent, six fois moins de combinaisons. (Voyez la planche Exemple 1.)

Après ce premier ut, je descends au sol de l’octave inférieure : je reviens à mon ut, et après avoir fait le mi et le sol de la même octave, je passe à l’ut d’en haut, c’est-à-dire, à l’ut qui commence l’octave supérieure : je redescends ensuite jusqu’au sol d’en bas par lequel je reviens finir à mon premier ut.