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464 LETTREiS INÉDITES.

Vous m’avez envoyé, le 7 aoât, la feuille de la pré- ’ l’ace que Guy vous avait remise sans aucune enveloppe ; vous lavez donc pu lire et cela était trés-sîmple. Mais, le 28 août, vous m’envoyâtes un paquet de Guy à mon adresse, lequel contenait une seconde épreuve de la même préface, divers cartons et une lettre. Ce paquet, ren- fermé dans le vôtre, était très-bien cacheté, mais d’un autre cachet que celui dont Guy s’était servi ; c’est de celui- là qu’il s agit.

Je vois, par la note de vos déboursés, que la somme en est à peu près égale à celle de l’argent que vous avez reçu pour moi. Deux cents francs que vous remit madame Du- chéne et cent trente-sept livres de M. de la Roche font trois cent trente-sept, et vos déboursés se montent à trois cent treize, ce qui fait à peu près un louis de moins ; mais comme vous n’avez pas compté les ports de lettres et pa- quets que vous avez reçus de moi ou pour moi, et qui con- cernaient uniquement mes affaires, je crois que cela peut faire Tappoint de la balance, si même je ne suis encore en reste avec vous d’argent comme de services.

M. le prince de Conti est venu ici mardi, et me parla très-avantageusement de vous le jour même et le lende- main ; Son Altesse m’a comblé de ses bontés ordinaires, et c’est tout dire. Son voyage a fait de l’effet dans le pays, aucun dans sa maison ; la racine du mal, qui va serpentant sous terre, n’est pas coupée et ne le sera qu’avec le fil de mes jours : mais j’ai pleinement résigné mon sort dans les mains de la Providence ; ainsi, là-dessus, tout est dit.

Si vous êtes tenté de faire ici un tour de campagne tandis qu’il fait beau el que vous trouviez à faire un petit assorti- ment de couleurs et de pinceaux, sans avoir besoin pour