Page:Rousseau - Œuvres et correspondance inédites éd. Streckeisen-Moultou.djvu/486

Cette page n’a pas encore été corrigée

460 LETTRES INÉDITES.

cinquante-six ans voir Jean-Joseph Renou * devenu Fespion d’un prince auprès de deux ou trois de ses valets, est un sort auquel on n’aurait pas dû s’attendre.

Je recommence à être fort surpris du silence de M. Rou- gemont : n’aurîez-vous aucun moyen d’en savoir des nou- velles ? S’il était malade, il me semble que, dans la circonstance, il m’aurait du moins fait écrire un mot.

Je commence à sentir les approches du froid ; nous n’avons, ni l’un ni l’autre*, ni chemises, ni hardes. Si tout cela doit rester en Angleterre, à la bonne heure : me voilà déjà tout consolé de cette perte ; mais encore ne fau- drait-il pas attendre la neige pour y suppléer, et pour cela il faudrait savoir à quoi s’en tenir. Si vous pouviez me procurer là-dessus quelques nouvelles, vous me feriez grand plaisir.

Adieu, cher Coindet. Si je n’ai point de vos nouvelles d’ici à dimanche, j’irai au-devant de vous à midi, s*il fait beau, par le chemin de Gisors. À moins que vous ne ve- niez encore en chaise de poste, j’ai quelque espoir de vous rencontrer. Je vous embrasse. Quelque honneur que je me fasse d’être l’herboriste de madame la duchesse de Portland, il faut que ce litre cède à un autre que je tiens de la libéralité du sieur Deschamps.

l’espion de m. le prince de GO>Tr.

  • Nom supposé de Rousseau.

• Thérèseet lui-même. (Notes de VÉditetir.)