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586 LETTRES INÉDITES.

pas dire grand’chosc dans une lettre ; vous savez combien j’ai été flatté des marques de sa bienveillance. Ce que vous lui direz vaudra mieux que ce que je lui écris.

Je n’ai pas encore de nouvelles de ce qui s est fait par rapport au Devin du village^. C’est, quant à présent, Taffaire qui me tient le plus au cœur. Ainsi, sitôt que vous en au- rez quelques nouvelles, vous me ferez plaisir de m’en don- ner. À propos de cela, l’Espine est payé de ce paquet, comme de raison ; mais T affranchissement de votre der- nière lettre me paraît bizarre. 11 y a là quelque diose que je n’entends pas. Vous me ferez plaisir de me l’expliquer à votre loisir.

Adieu, cher Coindet ; voilà le beau temps qui se prépare pour nos promenades ; s’il continue, nous pourrons les re- prendre de dimanche en huit.

Il se présente des difficultés pour ma chaumière, de sorte qu’infailliblement, je finirai par coucher à la cave ; adieu derechef, je vous embrasse de tout mon cœur.

AU MÊME.

29 juillet 1761.

Il n’y a point de mal que vous ne soyez pas venu di- manche, et il n’y en aura point que vous ne veniez pas dimanche prochain. Je vous avoue même que, le triste état

• On sait que la direction de l’Opéra se conduisit fort mal avec Rousseau à la suite de difTérentes contestations qu’ils avaient eues ensemble. Celui-ci demandait en vain qu’on lui rendît sa pièce ou qu’on tînt les engagements qui avaient été pris vis-à-vis de lui, et ne pouvait obtenir ni l’un ni l’autre.

{Note de l’Éditeur,)