384 LETTRES INÉDITES.
raccommoder tout, car je vous avoue que, touché de toutes les amitiés qu’elle a faites à mademoiselle Levasseur et à moi, je suis peiné d’être mal avec elle ou de n’y êfre pas aussi bien qu’auparavant.
Loin d’être convenu de ce que vous a dit M. Guérin, j’ai exigé très-expressément que le morceau de Platon flît im- primé avec la préface, j’ai même ajouté que cela était an- noncé dans Tavertissement ; je vous ai parlé depuis sur le même ton, je n’ai point changé de sentiment et je n’en changerai point. Comme nous ne dîmes que deux mots à la hâte, M. Guérin, préoccupé de la proposition qu’il me fit, a pu confondre ma réponse ou ne s’en pas souvenir.
Tout Montmorency est très-scandalisé du tintamarre que vous avez fait au Cheval-BlanCy toute la nuit du dimanche- gras. Il eût mieux valu la passer au bal de l’Opéra qu’à poursuivre et tracasser ainsi madame Leduc.
Adieu, je vous embrasse. Marquez-moi un peu plus po- sitivement s’il faut vous attendre ou non dimanche matin, car, à vous dire la vérité, je n’aime point à bayer aux corneilles, et puis je serais bien aise que vous assistassiez à l’ouverture d’un pâââté de carême qui n’est pas un pâté d’ermite.
IX
AU MÊME.
Montmorency, le vendredi au soir (1761).
Je vois, mon cher Coindet, par votre lettre, que non- seulement vous avez bien fait ma commission, mais que