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LETTRES INÉDITES. 57^

proche du Temple j avec encore un exemplaire de la Julie qu’elle m’a demandé. — Vous aurez la bonté de lier les deux exemplaires de la préface avec la bande de papier ci-jointe.

J ai reçu la lettre que voici d’un fermier-général, dont je ne sais paslenom, et dont par conséquent j’ignore l’adresse. Si vous pouvez découvrir Tun et l’autre, vous les mettrez s’il vous plaît sur ma réponse que je vous envoie ici, et que vous lui ferez parvenir ; et puis vous me renverrez ou me rapporterez sa lettre. Je suis inquiet de celle de Rey, dont vous ne me parlez point et que je ne voudrais pas qui fût perdue.

Quand M. Bastide vous a proposé de venir me voir avec vous, que lui avez-vous répondu ? Je serai fort aise de voir M. Bastide, mais j’ai bien de la douleur que vous ayez sitôt oublié nos conventions. J’ai peur que nous ne tenions pas encore autant l’un à l’autre que je l’avais cru. Je vous prie de me marquer demain samedi si vous viendrez dimanche au soir, oui ou non. Si vous venez, faites en sorte d’arriver avant la nuit, et surtout ne songez pas à retourner le même soir, car je n’y consentirai point ; et, si vous me trompez, vous ne me tromperez plus. Adieu, je vous embrasse de tout mon cœur.

AU MÊ.\IE.

Montmorency, mercredi soir, 18 février 1761.

Voilà, cher concitoyen, les épreuves des sujets ; je les ai revues avec tant de distraction et si peu de repos, que je