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2!0 TRAITÉ ÉLÊMENTAIRK

rAllemagne, la Hongrie et la Pologne, en tirant vers To- rient. Tout à ftiit’ au nord^ en reprenant d’occident en orient, on trouve la Scandinavie, qui entoure la mer Bal- tique et est composée des royaumes de Danemai^ et de Suède. Ensuite la Russie, empire immense dont Péters- bourg, en Europe, est la capitale ; mais qui s’étend, en Asie, jusqu’aux flx)ntières de la Tartarie et de la Chine.

CHAEIXRK XJ

Sur ces éléments de cosmogi*apliie, quoique informes^et’ grossiers, on peut se tracer des idées de l’économie’ qui règne dans la construction et dans la disposition de notre glbbe. On voit’ avec quel art sublime et digne de^on divin ouvrier, cette énormemasse se Itxjuve distribuée et éclairée de manière que tous lés 0(1*68 vivants qui la couvrent puis- sent vivre et subsister ;

La zone qu’on appelle brûlante est’ tempérée par des* nuages et vapeurs continuels, qui dans les lieux sur les- quels le soleil passe, versent* de longues pluies^ pour en tempérer ràrdeur. Les zones glaciales, où lès rayons lan^ guissants dli soleil semblent pouvoir a peine atteindre, sont réciiauffésen éléparrexlrêmé longueur des jours ; en sorte que dans lès contrées hyperborées ou rien ne semble, de- voir croitt’e, les graines se sèment’, lèvent, mûrissent et se moissonnent dans l’espace de six semaines, tandis qu’il faut beaucoup plus du double dans nos climats beau- coup plus chauds. — Les longues et terribles nuits d’hiver y sont abrégées par les longs crépuscules, attendu que le