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INTHODUCTÏON GÉ>ÉRALE. xv

être arrèlé par la phrase qui était contenue à la fin du dernier livre de^ Confes$ion$» »

M. G. Moullou passe ici aux événements subsé- quents, et continue en ces termes: c< Rousseau avait eu^ la veille de la visite de mon père, an vertige qui lui avait fait craindre pour ses jours ; il en eut un autre très-fort peu de temps après ; ils étaient Tun et Taulre le précurseur de celui qui devait terminer cette vie qui avait été tonte consacrée au bien des hommes * . »

Après la perte de son illustre compatriote, Moultou s’occupa de remplir la promesse qu’il lui avait faite, de donner une édition complète de ses œuvres. Il fut se- condé dans ce travail par M. du Peyrou et M. de Girar- din ; on mit un grand luxe dans cette édition, qui, bien loin de donner des bénéfices aux éditeurs, leur coûta beaucoup d’argent. Moultou n’en paya pas moins à la veuve de Rousseau la pension qui lui avait été promise sur les produits éventuels de l’édition, et cette pension viagère et volontaire a été continuée par les héritiers de l’ami de Jean-Jacques jusqu’à la. mort de Thérèse le Vasseur. • .

  • • lie 2 juillet 1778, Rousseau mourut à Ermenonville, d’un épanclie-

ment au ceiTeau ; avant d’avoir lu le procès-verbal de l’autopsie de son corps, j’ai fait deux voyages à Ermenonville, dans l’iiitention de connaître la vérité sur celte mort, que mon père m*a toujours dit être naturelle. J’ai trouvé dans ce village des pei^onnes qui avaient assisté à l’ouverture du <’orps de Rousseau et qui m’ont assuré qu’au moment où le chirurgien avait vu l’état du cerveau et la quantité d’eau qui en sortait, il avait dit : « Voilà « la cause de la moit de M. Ruisseau. »

[Note de M. G. M&uUoh.)