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INTRODUCTION GÉNÉRALE. ix

approcher la dissolution de mon corps je sente en même temps la certitude de vivre. » Moullou ainsi avait atteint son but1. Quelques années auparavant, il avait reçu de Jean-Jacques un autre monument bien célèbre de ses croyances religieuses : c’était la Pro- fession de foi du vicaire savoyard, dont je possède en- core le manuscrit autographe. Ce manuscrit diffère du texte imprimé par des variantes qui ne seraient pas sans intérêt pour les personnes qui se sont occupées spécialement du grand écrivain genevois.

Différentes lettres de Rousseau, adressées à Moultou à l’époque où on allait commencer l’impression de VE- mile^ font voir que l’auteur de ce livre, craignant qu’on ne forçât le libraire auquel il avait vendu son ouvrage d’en supprimer h profession de foi ^ ou de l’altérer, en Gt lui-même la copie, et l’envoya à son ami, aGn que celui-ci pût, au besoin, rétablir le texte de l’ouvrage dans son intégrité ; c’est cette copie qui se trouve au- jourd’hui entre mes mains. Elle est terminée par le nota bene suivant, qui explique le motif de l’envoi du manuscrit, et qui me paraît d’un intérêt sufGsant pour être connu :

ce N’ayant pas eu le temps de relire cette copie, et l’ayant faite avec beaucoup de distraction, je la crois pleine de fautes, mais faciles à reconnaître. Elle diffère

  • Ge beau passage, ainsi que le morceau allégorique sur la révélation,

vient d*ôtre, de la part de M. Sayous, dans son Dix-hmtième Siècle à Vé* trangert l’objet d’une interprétation sérèrc et toute nouvelle à Tendroi t des croyances religieuses de Jean-Jacques.