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These tutelary shades
Are man’s asylum from the tainted throng.

(Young.)

How oft a cloud, with envious veil,
Obscures yon bashful light,
Which seems so modestly to steal
Along the waste of night !
’Tis thus the world’s obstrusive wrongs
Obscure with malice keen
Some timid heart, which only longs
To live and die unseen !

(Moore.)
XXVII.

« MORE BLEST THE LIFE OF GODLY EREMITE,
Such as on lonely Athos may be seen,
Watching at eve upon the giant height,
Which looks o’er waves so blue, skies so serene,
That he who THERE at such an hour hath been
« Will wistful linger on THAT HALLOWED SPOT ;
Then slowly tear him from the witching scene,
Sigh forth one wish that SUCH HAD BEEN HIS LOT ;
Then turn to hate a world he had almost forgot ! »

(Byron.)

Hail, mildly pleasing Solitude,
Companion of the wise and good !
But from whose holy piercing eye
The herd of fools and villains fly.
Religion’s beams around thee shine,
And cheer thy glooms with light divine.
Oh ! let me pierce thy secret cell,
And in thy deep recesses dwell !

(Thomson.)

Hail, awful scenes, that calm the troubled breast,
And woo the weary to profound repose ;
Can passion’s wildest uproar lay to rest,
And whisper comfort to the man of woes !
Here innocence may wander, safe of foes,
And contemplation soar on seraph wings.
O solitude, the man who thee forgoes,
When lucre lures him, or ambition stings,
Shall never know the source whence real grandeur springs.

(Beattie.)

Let others spread the daring sail,
On fortune’s faithless sea ;
While undeluded, happier I,
From the vain tumult timely fly,
And sit in peace with thee.

(Akenside.)

O peaceful solitude !
Here all things smile, and in sweet concert join.

(Tate.)

How calm, how beautiful comes on
The stilly hour when storms are gone ;
When warring winds have died away,
And clouds, beneath the glancing ray,
Melt off, and leave the land and sea
Sleeping in bright tranquillity.

(***)

Musing mem’ry loves to dwell
With her sister solitude ;
Far from the busy world she flies,
To taste that peace the world denies. —

(Campbell.)

This is the life which those who fret in guilt,
And guilty cities, never knew ; the life,
Led by primeval ages, uncorrupt,
When Angels dwelt, and God himself, with man !

(Thomson.)

La fréquentation habituelle de la société rend, sans aucun doute, l’homme plus gai, plus poli, plus aimable ; elle donne aussi à l’esprit et au corps plus de grâce et de souplesse ; mais, malheureusement, ce qu’elle ajoute en surface et en éclat, elle le retire presque toujours en profondeur et en solidité. D’un autre côté, continuellement mise en jeu, et prodiguée au milieu d’une multitude de soins, de peines et de plaisirs, notre sensibilité s’éparpille, en quelque sorte, sur nos organes extérieurs, et finit par laisser nos entrailles froides et impassibles. C’est ainsi que, dans le grand monde, la compassion et la bonté, si naturelles à l’homme, semblent avoir changé de place ; on les trouve, en effet, bien plus dans le langage que dans le cœur.

« Il en est de même pour les productions de l’esprit ; l’écrivain peut bien acquérir dans la société la facilité et le brillant de l’expression, la grâce et l’élégance des tours ; mais la justesse des aperçus, la profondeur des pensées et leur enchaînement, la chaleur et la vie du discours, sont le produit habituel de la retraite et de la méditation. Aussi les grands écrivains n’ont-ils guère enfanté leurs immortels chefs-d’œuvre que dans la paix de la solitude, si propice aux conceptions du génie. » (Descuret, la médecine des passions, p. 67.)

« L’esprit et le cœur s’élèvent, se ravivent et se fortifient dans la solitude. Voilà pourquoi la solitude a toujours été si chère aux philosophes, aux poètes, aux orateurs, aux héros, à tous les hommes enfin qui voulaient s’élever au-dessus de l’horizon vulgaire et accroître leurs connaissances. Homère a peint les lieux solitaires de la Grèce et de l’Italie avec une telle vérité, dit Cicéron que