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le houx, la cassine, et le galé cirier, qui donne une cire odorante, et dont les feuilles, comme celles de l’eucalyptus, purifient l’air des marécages, en absorbant une grande quantité d’hydrogène. Et parmi les grands arbres qui perdent leurs feuilles au commencement de l’hiver, on remarquait le noyer, le platane, le tremble, le hêtre, et le copalme ou liquidambar, à la gomme suave ; et, sous ces grands arbres, le cornouiller, l’airelle, le sumac et le sassafras, aux racines odoriférantes.

Des lianes entrelacées formaient au-dessus de cette demeure une voûte impénétrable aux rayons du soleil ; et la mélodie des oiseaux enchantait cette retraite imposante et tranquille, ce sanctuaire consacré par la virginité : Et elle appela cette solitude le Grand-Ermitage. Là, elle trouvait du miel dans le creux des vieux arbres, où les abeilles mettent leurs ruches à l’abri de la voracité des ours, qui sont très-avides de ce nectar-ambroisie.

Partout où Atala portait ses pas, elle était suivie d’une gracieuse biche, qu’elle avait apprivoisée : Elle lui donna le nom de Pâlki, Pieds-Rapides. Cette biche, comme celle de St.-Gilles, lui prodiguait chaque jour son lait le plus pur.

Elle avait aussi un magnifique chien de race ; et, voici comment elle eut ce chien : Le chien poursuivait sa biche, qui accourut près d’elle pour lui demander protection. Lorsque le chien aperçut Atala, immobile dans l’attitude de la