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de tous ceux qui sont capables de recevoir la lumière, et des élus. Le dépôt primitif de toutes les forces et de toutes les vérités a été confié de tous temps à cette communauté de la lumière. Elle seule, comme dit saint Paul, était dans la possession de la science des saints. Par elle les agents de Dieu furent formés dans chaque époque, lesquels passèrent de l’intérieur dans l’extérieur et communiquèrent l’esprit et la vie à la lettre morte.

La prudence du monde épie en vain cet intérieur ; en vain la malice cherche à pénétrer les grands mystères qui y sont cachés : tout est hiéroglyphe pour celui qui n’est pas mûr ; il ne peut rien voir, rien lire dans l’intérieur. Celui qui est mûr s’ajoute à la chaîne, peut-être là souvent où il le croyait le moins, et souvent où il n’en sait rien lui-même.

LXXX

Plus un homme fait régner en lui l’unité et la simplicité, plus nombreuses et plus élevées sont les vérités qu’il peut comprendre, sans aucun travail, parce qu’il reçoit de plus haut la lumière intellectuelle.

LXXXI

Celui qui s’est perfectionné par l’Union mystique, avec le temps trouve la science en lui-même.

LXXXII

Le véritable enfant de Dieu connaît tout sans étude et peut tout sans entraînement.

LXXXIII

La vertu éclatante et supérieure conduit à la Voie. La Voie donne l’abondance de toutes choses.