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renouvelle par le mouvement. L’équilibre, c’est l’ordre ; et le mouvement, c’est le progrès.

XIX

L’homme recueillera, dans ses renaissances successives, le prix de ce qu’il aura semé. Il n’est pas un acte, pas un instant de son existence actuelle qui ne prépare son sort futur. Il sera ce qu’il se sera fait lui-même.

XX

Nous n’emportons de cette vie que la perfection que nous avons donnée à notre âme.

XXI

Tous les éléments sont déchaînés contre nous : à peine ont-ils produit notre forme corporelle qu’ils travaillent tous à la dissoudre, en rappelant continuellement à eux les principes de vie qu’ils nous ont donnés. Nous n’existons que pour nous défendre contre leurs assauts, et nous sommes comme des infirmes abandonnés et réduits à panser perpétuellement leurs blessures. Que sont nos édifices, nos vêtements, nos serviteurs, nos aliments, sinon autant d’indices de notre faiblesse et de notre impuissance ? Enfin il n’y a pour nos corps que deux états : le dépérissement ou la mort ; s’ils ne s’altèrent ils sont dans le néant.

XXII

L’homme qui meurt est un astre couchant qui se lève plus radieux sur un autre hémisphère.

XXIII

Le corps est une triste demeure pour l’âme : cette