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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI
écailleuse sur le dos, poilue sur le mufle, cette bête avançait avec un frétillement qui lui donnait l’air de ramper ; des pattes épaisses s’agitaient sous elle.
— Rampe-t-elle, marche-t-elle, m’écriai-je.
— Les deux ! répondit mon compagnon… Le mouvement des pattes est, si j’ose dire, en synchronisme avec le tortillement du corps… Nous n’avons rien de si laid sur la terre !
À notre vue, la bête s’était arrêtée et ses yeux — il y en avait une douzaine — dardaient sur nous des regards qui tantôt s’éteignaient, tantôt se rallumaient, comme s’ils étaient commandés par des interrupteurs.
À tout hasard, nous préparâmes nos radiants et nos torpillettes.