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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


Dix minutes plus tard, munis du respirateur ordinaire, du condensateur, d’armes et d’outils, nous prenions pied sur le sol de la planète, où nous marchions aussi légèrement que si nos forces avaient triplé. Grâce au condensateur, nous respirions sans peine.

— Permettez une petite crise d’enthousiasme ! exclama Jean, en brandissant son piolet.

Son exclamation nous causa une impression singulièrement agréable : nous nous attendions, dans ce milieu raréfié, à ne pouvoir parler ou entendre qu’avec une difficulté extrême — et pour quelque cause énigmatique, l’atmosphère conduisait assez bien le son.

L’air était d’une limpidité parfaite. Les Organismes foisonnaient, les uns immobiles, comme nos plantes, les autres