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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


le sentiment d’une sécurité profonde nous fit abandonner cette précaution : nous dormions tous trois aussi tranquillement que si nous avions vécu dans une maison terrestre.

Généralement, les Tripèdes s’éveillaient avant nous. Quelques centaines d’entre eux, tentés par des cavernes, s’étaient établis sous le terrain reconquis ; d’autres y circulaient à leur guise.

Un matin, nous fûmes réveillés par des coups frappés à la paroi du Stellarium, et nous aperçûmes de nombreux Tripèdes, évidemment bouleversés, ce que, faute de pouvoir exprimer leur émotion à l’aide de la voix, ils manifestaient par des gestes violents…

Dès qu’ils nous virent debout, ils multiplièrent les signaux ; nous sûmes instan-