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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


microscopiques : nous avons pu, à l’ultra-loupe, suivre sur quelques Zoomorphes « vivisectionnés » des courants et des tourbillons d’éléments qui semblent homologues à la circulation du sang et de la sève.

Primitivement nous crûmes que certains Zoomorphes demeuraient attachés au sol : nous nous trompions ; tous les Zoomorphes se meuvent, mais les individus des espèces rudimentaires ne le peuvent qu’après de longs intervalles d’immobilité, probablement lorsqu’ils ont appauvri l’endroit où ils s’étaient fixés.

La forme aplatie des Zoomorphes indique, je pense, qu’il leur faut une grande surface pour attaquer convenablement les solides inertes ou vivants dont ils tirent leur subsistance. C’est d’autant plus probable qu’ils semblent emprunter peu de choses à l’atmosphère : le sol rigide