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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


— Et vos jours ?

— Je les trouve préférables aux vôtres, mais peut-être ne les aimeriez-vous point. Nos plantes sont plus colorées et plus nombreuses… elles produisent des fleurs, d’où naîtront d’autres plantes, et qui sont presque aussi éclatantes que vos compagnes… Les trois quarts de la terre sont couverts d’eaux qui coulent ou qui palpitent ; l’heure qui précède le jour et celle qui le suit ont bien plus d’éclat que sur Mars.

— Nous ne sommes rien, fit-il — et une mélancolie passait sur ses yeux magiques. Combien la vie de notre planète sera plus courte que celle de la vôtre ! Déjà l’âge rayonnant est passé… et il ne fut jamais permis à nos Ancêtres de franchir les abîmes de l’Étendue… Trop petit et trop éloigné du soleil, notre astre ne pou-