Page:Rosny aîné - Les navigateurs de l’infini - NRC, 1925.djvu/164

Cette page a été validée par deux contributeurs.
162
LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


qui mène les destins dans Mars comme sur la terre, me remit plusieurs fois en présence de cette créature pleine de grâce dont j’ai parlé plus haut. Parce qu’elle était avide de connaître le mystère de notre monde, parce que sans doute une sympathie confuse nous attirait l’un vers l’autre, nous aidâmes le hasard, nous nous revîmes.

Elle avait rapidement appris à se servir de notre alphabet optique, elle manifestait une curiosité ardente pour l’astre d’où nous avions surgi et faisait des efforts passionnés pour en concevoir le mystère.

Je m’efforçais de lui dépeindre notre humanité, qu’elle jugeait très supérieure aux Tripèdes puisque nous avions pu franchir l’effroyable abîme interstellaire. Elle ne se lassait jamais d’interroger ni d’apprendre ; un perpétuel enchantement écla-