Page:Rosny aîné - Les navigateurs de l’infini - NRC, 1925.djvu/126

Cette page a été validée par deux contributeurs.
124
LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


Tandis qu’il radiotélégraphiait, le Stellarium descendait vers la clairière. Nous abordâmes enfin et Jean se trouva auprès de nous.

L’immense tristesse cessa de s’appesantir. L’espérance sonna ses fanfares. Pendant de longues minutes nous n’échangeâmes que les propos incohérents de la joie.

Puis Antoine demanda :

— Alors, vous les croyez réellement inoffensifs ?

— Ils sont déjà, par nature, enclins à une douceur plus grande que les humains… une douceur où il entre beaucoup de résignation.

— Pourquoi de la résignation ?

— Ils savent qu’eux-mêmes et tout leur Règne sont en décadence ! Ils le savent en quelque sorte d’une manière innée, en