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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


— Pouvons-nous espérer votre libération ?

— J’oserais parier que oui…

Un à un des Tripèdes jaillissaient du sol.

Ils observaient avec attention l’échange des signaux entre leur prisonnier et les navigateurs du Stellarium.

— Ils sont décidément très beaux ! fit Antoine.

— Combien plus beaux que nous, soupirai-je.

Nous pûmes à loisir observer leur allure et leurs gestes. Comme je l’ai déjà dit, ils ne mouvaient qu’une jambe à la fois, en sorte que la marche se faisait en trois temps : leurs gestes offraient tantôt des similitudes, tantôt de grandes différences avec les nôtres ; l’extrémité de chacun de leurs membres supérieurs était « digitée »