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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


heures après la disparition de notre ami. Nous ne sommes pourtant pas fous.

— Il ne faut regretter que les actes stupides, répondit Antoine avec sévérité. Tous les explorateurs risquent leur vie. C’est la loi. Combien périrent qui étaient partis sur les caravelles de Colomb ou de Magellan, sur les bateaux de Cook, qui s’enfoncèrent dans les sylves, dans les brousses, dans les déserts… Combien d’autres moururent qui sillaient vers la lune ou qui y abordèrent ! Leur œuvre était inférieure à la nôtre… Je mourrai peut-être ici, mais je ne croirai pas devoir me repentir, ajouta-t-il fièrement.

— Nous eussions dû partir en plus grand nombre !

— Il aurait fallu construire plusieurs Stellariums, donc attendre, attendre long-