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« Avant-hier encore, ça ne venait pas : je restais intoxiqué… La mer me dégoûtait presque… Puis c’est venu, comme le coup de la grâce. J’ai été le Polyeucte du ciel, des falaises, de la vague. Oui, je commence à éliminer… je commence à savonner l’ordure de mon âme. Ah ! mon cher ami, le beau entre en moi comme une eau fraîche… »

Il terminait par :

« Je songe à vous avec stupeur et affection. Et je ne me dédis pas : vous êtes un fort ! Veillez sur Marie ! »

Georges, dans un billet hâtif, encourageait Charles :

« Ce voyage était indispensable : vous êtes à l’heure décisive, à l’heure où votre avenir se dessine et je suis sûr qu’il sera grand ! Recueillez-vous ! Surtout, pas de hâte et