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longuement les lèvres sur l’herbe humaine.
D’abord Rose le regarda faire : ses yeux se brouillaient ; puis, avec un petit soupir, elle ferma les cils.
« Elle consent », se dit-il.
La joie de cette complicité fut trop violente : elle l’anéantit ; il n’eut même plus la force de retenir la chevelure, et pendant plusieurs secondes, ils palpitèrent, trop pleins de leur péché pour l’accomplir. Enfin, il avança le bras ; il vit tout proche l’émouvant visage pâle, avec la bouche entr’ouverte.
« Sait-elle seulement ce qu’est un baiser ? songeait-il. Ne va-t-elle pas avoir peur et s’enfuir ? »
Mais ce qui le poussait était plus fort que sa vie même… Il embrassa le front, puis les yeux, dont il sentit frémir les pétales, puis