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— Est-ce que vous pourrez me pardonner ?
— Je n’ai rien à vous pardonner,
— En êtes-vous sûr ? Ne m’avez-vous jamais détestée ?
— Je ne vous ai jamais détestée.
Je répondais avec autant de calme que le permettaient ma surprise et mon agitation. Je ne voyais pas où pouvait tendre ce préambule, sinon à terminer enfin l’épreuve.
Tout à la fois, c’étaient une espérance et un désespoir, mais, à coup sûr, je souhaitais le dénouement.
— Et, quoi qu’il arrive, vous ne sentirez contre moi aucune colère ?
— Non, quoi qu’il arrive !
— Si je vous libérais de votre parole, partiriez-vous ?