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car, outre qu’elles peuvent présenter parfois des passages omis dans le texte original, ou au moins des variantes importantes, elles facilitent considérablement l’interprétation de ces livres, dont le sens, souvent obscur, réclame non-seulement un instinct supérieur des choses métaphysiques, mais encore des connaissances variées en philologie et en grammaire.

À part la version tibétaine du Lotus de la bonne Loi, il existe, en plusieurs langues étrangères, des traductions de ce remarquable ouvrage. La Bibliothèque impériale de Paris possède, entre autres, un exemplaire de l’édition chinoise intitulée Miao-fa-lien-hoa-king « Livre sacré de la fleur de lotus de l’excellente Loi[1]. » J’en extrairai un passage qui, mis en regard de la traduction faite par M. Foucaux sur le texte tibétain, montrera suffisamment comment on a su rendre l’original indien sur le plateau de l’Himâlaya et dans le bassin du fleuve Jaune. Ce passage est celui où l’enfant égaré, après s’être abreuvé de toutes les amertumes de la misère, se retrouve par hasard et sans s’en douter au seuil de la maison de son père qui pendant son absence a acquis d’immenses richesses :

  1. Il existe une autre version chinoise du Lotus de la bonne Loi qui doit se rapprocher beaucoup plus du texte sanscrit traduit par Burnouf que celle de la Bibliothèque impériale. Elle porte le titre de Tching-fa-koa-king (en 7 livres), titre qui répond au sanscrit Saddharma poundarîka.

    Enfin il existe un autre ouvrage sur le Lotus de la bonne Loi, désigné dans les recueils bibliographiques chinois sous ce titre : Miao-fa lien hoa-king lun, par Yasoubandhou ; en 2 livres.