Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/170

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

autres apparemment indépendantes : une marche de nuit près des fortifications ; une causerie au fond d’une antichambre avec la femme d’un bouquiniste et qui avait failli aboutir ; trois rôdeurs qui l’avaient longtemps suivi au long d’une chaussée déserte ; la petite rue où il avait vécu de douze à seize ans, avec le relief spécial d’une charrette à bras dans un terrain à bâtir ; enfin, une montée d’escalier à la lueur cuivreuse d’une chandelle de suif.

Cette dernière évocation le ramena vers (ou fut générée par) la lune dévalant davantage, actuellement vêtue d’un embryon de nuage, une tunique d’étamine où elle transparaissait comme un profil d’Indien rouge. Un arbre, au détour d’un massif, eut un bruit de pluie, une masse s’enleva, d’un charme angoissant, sur aides les laineuses :

— Un chat-huant ?

Parvenu au haut du paysage, le jeune homme aperçut, dans la lueur légère, la ferme-auberge où il logeait. Un aboi de chien