Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/110

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

créanciers implacables qui attendent leurs gros sous de plaisir… puis le rideau… le rien ne va plus… la bataille à tâtons entre la pièce et la foule hostile.

— C’est vrai, murmura Myron, l’immense force qui gît là, incoordonnée, aux courants si divers… quelle terreur de sentir qu’elle sera pour ou contre, comme les ténèbres qui vous font échapper à l’ennemi ou vous jettent dans l’embuscade…

Tous se turent, l’encre crépusculaire dévora les encoignures. Les ombres furtives s’entrelacèrent aux fumerolles du tabac.

Dans l’atténuation des tableautins de la muraille, les vitres furent des toiles resplendissantes. Les grands platanes s’immobilisèrent sur l’agonie du ciel, sous les grisailles des nues frileuses, teintées de dissolutions infiniment diluées, de poudres de vert-de-gris, de laitons et de briques roses, d’huiles pâles, de pâtes translucides de bougies, de charpies de soie. À la craintive rôderie des rayons, les têtes des visi-