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pisme », et uniquement dans les milieux où le mal avait été bénin. Parmi ces milieux, les uns manifestaient un relâchement notable du lien collectif ; les autres, très rares, ne décelaient aucune amélioration sérieuse : on sut bientôt que cette persistance coïncidait avec un régime spécial, le régime que Meyral avait introduit à Roche-sur-Yonne. Il est remarquable que les groupes retardataires n’enduraient aucune souffrance et même qu’ils jouissaient de privilèges singuliers : hommes et animaux semblaient invulnérables aux maladies parasitaires, en sorte que la mortalité était très faible. À Roche et Collimarre, on n’avait constaté, durant l’hiver, que le décès d’un vieillard.

Néanmoins, Meyral et surtout Langre ressentaient quelque inquiétude, mais cette inquiétude ne se manifestait que par intervalles. Quant aux gens du village, après une période de méfiance, ils se rassuraient : leur situation n’avait rien de désagréable ; ils accomplissaient vaille que vaille leurs tâches ;