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animaux domestiques, dans les dernières forêts vierges, quelques myriades de bêtes carnassières et plantivores, avaient succombé.

Parmi les races blanches, l’Allemagne, les États-Unis, la Grande-Bretagne avaient subi les plus rudes pertes. La population germanique, de soixante-quinze millions d’âmes, était descendue à quarante-six ; il n’y avait plus que soixante-cinq millions d’hommes aux États-Unis ; trente-neuf en Angleterre. Moins éprouvée, l’Italie voyait sa population réduite à trente millions d’âmes, la Russie à quatre-vingt-dix millions, l’Espagne à quinze et la France à trente-quatre. Mais à Paris et le long du littoral méditerranéen, l’hécatombe se décelait exceptionnelle : sur quatre millions d’habitants, Paris en perdait quinze cent mille ; Marseille était diminuée de moitié Nice des deux tiers…

Pendant quelques jours, ces pertes parurent irréparables. Mais quand les survivants commencèrent à se rassurer sur leur