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tinée humaine. Que la terre engloutit ses habitants, que les mers noyassent les continents, qu’une épidémie funeste enlevât tous les êtres, que le soleil s’éteignit, qu’un astre de feu les calcinât ou qu’une planète désorbitée fracassât notre planète, – c’étaient des événements concevables, à l’image de ce qui s’était accompli depuis les origines… Mais cette mort fantastique de la lumière, cette agonie des couleurs qui atteignait la plus humble flamme aussi bien que les rayons du soleil et ceux des étoiles, démentait dérisoirement l’histoire entière des animaux et des hommes !

Ils acceptent plus facilement que je ne l’eusse imaginé, constata Langre. Et pourquoi pas, après tout ? La destruction qui les menace tous ensemble devait les menacer l’un après l’autre… Combien évitent le cancer, la colique néphrétique, les nuits d’étouffement, les névralgies faciales, tout ce qui menace l’infime créature !

Son discours ne le consolait point. Cette